ONDOYIONS

installation, 2023
bioplastique, mécanique, céramique, vidéos, biorésine, impression 3D, leds
150x150x40 cm

Présentée en Mars 2023, exposition Le Serpent  Bleu, Atelier Bouillon, Lille

 

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PEAUX COMMUNES

installation vidéo, 2023
tissus en bioplastique, chaines, vidéo
100x200x60 cm

Présentée en Mars 2023, exposition musicale Contemporary Club n°1, Galerie IN/OUT, Lille

 

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À L’OMBRE DU NOISETIER


installation, 2022
tables, nappes, teintures vétégales, céramiques, mécanique, fruits gravés, pousses végétales
dimensions variables

Présentée en Juillet et en Septembre 2022, CAPS Utopia, Biennale Lille 3000, Plaine de la Poterne, Lille

 

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AMOURS VISQUEUX

installation vidéo et sonore, 2022
vidéo, son, gravures laser, bioplastique
140x80x90 cm

Présentée en Mars 2022, exposition En Creux, Atelier Bouillon, Lille

 

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GASTÉROÏDE

installation vidéo et sonore, impressions : papier peint, poster, cartes A5, 2022
vidéo, son, céramiques, bioplastiques, dessins, impressions
dimensions variables

Présentée en Décembre 2021, La Nuits des Arts, Limonade Paper, Roubaix

 

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MOTHER TREE

installation extérieure interactive lumineuse et sonore, 2021
biorésine, leds, plastique recyclé, haut parleurs, micro, ordinateur
dimensions variables

Soutenue et présentée en Octobre 2021, Vendredi Party #4, Le Château Éphémère, banlieue parisienne

 

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MÀS QUE LA CÀRA : PENÌNSULA

installation vidéo, 2021
vidéo, bois, impressions 3D, impressions papier
80x80 cm

Présentée en Septembre 2021, exposition COMME IEL VOUS PLAIRA, Atelier Bouillon, Lille

 

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PIEL DE CEBOLLA

vidéo performance, 2021
7.05″

Présentée en Septembre 2021, exposition COMME IEL VOUS PLAIRA, Atelier Bouillon, Lille // 
et en Mars 2023, L’Oeil Oodaaq, Galerie du Lieu, Rennes

 

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013  |  2022

AMOURS VISQUEUX

Amours visqueux reconstitue de manière poètique un repas de famille. Références personnelles composant mes souvenirs, j’invite à contempler cette scène, celle de l’amour mou. L’installation est sonore, inspirée d’un repas. Elle est également visuelle, par un mapping vidéo qui anime des escargots qui essaient de s’échapper des assiettes. Pour ne pas se faire manger. L’attente est longue. La nourriture s’agite. Les minutes passent. Et il ne subsiste que l’odeur du beurre persillé.

Julie MACHIN, Amours visqueux, 2022, installation vidéo et sonore

mapping vidéo, composition sonore, gravure laser sur gousse d’ail et persil, bioplastiques

Exposition : Mars 2022 – En Creux, Atelier Bouillon, Lille, France

012  |  2021

GASTEROÏDE

Limonade Paper spécialisé dans le décor mural et le papier peint puise son inspiration dans l’univers graphique et singulier de la créatrice Aurélie Damon.
Julie Machin est une plasticienne et artiste multimédia qui explore avec dérision les frontières du réel / virtuel / fictionnel à travers des formes organiques.
A l’occasion de la Nuit des Arts de Roubaix, Limonade Paper réunit les deux artistes autour de l’exposition Gasteroïde.
Expérimentant divers matériaux tels que l’argile, le bioplastique et le dessin, Aurélie et Julie ont imaginé un univers fantasmagorique dans lequel se déploient d’étranges créatures aux allures protéiformes, translucides, laiteuses et colorées.

Aurélie Damon et Julie MACHIN, Gastéroïde, 2021, Impressions : cartes, poster, papier peint, vidéo, diorama

argile, bioplastique, fused plastique, dessins, vidéo, impressions

Exhibition : December 2021 – La Nuit des Arts, Limonade Paper, Roubaix, France

011  |  2020/2021

MOTHER TREE                   >>>

«  […] the first temples were trees where the spirit of the gods lived, where he […] revealed his will by omens and oracles. » 1

The forest affects each of us in a deep and visceral way. It revives memories, creates stories within us and reveals emotions. The Tree is an undeniable link between the earth and the sky, it is a temple of cosmic sensations, a place of shelter and confidence for our aches and our words. In connection with themes such as the living, Nature and new technologies will emerge MotherTree, a participative and evolving work. Envisioned by Selma Bourdon and Julie Machin, MotherTree is an interactive installation that tends to consider the vegetal as the core of the living and the living as the core of the world. Using the imaginary of tales 3, which traditionally are orally transmitted stories, we will use the voice as a way of mystical communication, of inter-species cooperation from the human towards the extra-human. 

« Mushrooms are the internet fiber of the forest. » 2

Scientific studies have shown that mycelium 3 (wire and underground fungus) contributes to fungal intelligence (plant sensitivity) 4. This led us to consider the forest as a whole, as a living body, whose “organs” communicate through this underground nervous weave. The oldest trees (mother trees) 5 constitute the “nodes” of this global forest network, feeding the youngest trees through the mycelium. Inspired by lichens or oyster mushrooms 6 which grow in symbiosis on treetrunks, we will define a sensitive area on the mother tree which will lead the visitor to come and confide in the intimacy of his trunk. This interactive vocal receptacle will take the shape of a necklace of luminous and audible oyster mushrooms. Using digital techniques as sensors and programming, the collected stories will then be amplified and spreaded  in the forest, like an effervescent, polyphonic and luminous « Cadavre Exquis ».

«  […] les premiers temples ont été des arbres où logeaient l’esprit des divinités, où il […] révélait sa volonté par des présages et des oracle » 1

La forêt touche chacun de nous d’une façon profonde et viscérale. Elle ravive des souvenirs, suscite en nous des histoires et nous révèle des émotions. L’Arbre est un lien incontestable entre la terre et le ciel, il est un temple de sensations cosmiques, un lieu de refuge et de confidences pour nos maux, pour nos mots. En lien avec les thématiques du vivant, de la Nature et des nouvelles technologies jaillira MotherTree, une œuvre participative et évolutive. Imaginée par Selma Bourdon et Julie Machin, MotherTree est une installation interactive qui tend à recentrer le végétal au cœur du vivant et le vivant au cœur du monde. En se réappropriant l’imaginaire du conte, des histoires traditionnellement transmises à l’oral, nous utiliserons la voix comme moyen de communication mystique, de coopération inter espèces de l’humain vers l’extra-humain.

« Les champignons sont la fibre internet de la forêt. » 2

Des études scientifiques ont prouvé que le mycélium 3 (champignon filaire et souterrain) contribue à l’intelligence fongique (sensibilité des plantes) 4 . Cela nous a amené à considérer la forêt comme un ensemble, un corps vivant, dont les «organes» communiquent grâce à ce tissu nerveux souterrain. Les arbres les plus anciens (arbres-mères) 5 constituent les «nœuds» du réseau global de la forêt, nourrissant les arbres les plus jeunes par le biais du mycélium. Nous inspirant des lichens ou encore des pleurotes 6 qui poussent en symbiose sur les troncs des arbres, nous délimiterons une zone sensible sur l’arbre-mère qui incitera le visiteur à venir se confier au creux de son tronc. Ce dispositif interactif, tel un réceptacle vocal prendra la forme d‘un collier de pleurotes lumineux et sonore. À l’aide de moyens numériques, notamment de capteurs et de programmation, les histoires recueillies seront par la suite propagées, amplifiées et magnifiées dans la forêt, tel un cadavre exquis effervescent, polyphonique et lumineux.

references
1. NIETZSCHE Friedrich, The Divine Service of the Greeks: antiquities of the religious worship of the Greeks, three-hour weekly course, winter 1875-76, translation, introduction and notes by Emmanuel Cattin, Paris: l’Herne, cop. 1992; [The cult of trees is] “a pre-Germanic, pre-Slavic, pre-Greek element – the religion that the Indo-European nomadic tribes encountered: and that is why it is found everywhere. [This worship can take three levels, according to the worshiping peoples:] real incarnation, place visited by the gods, ideal link – [who] pass easily one in the other. For Helen, the Latin, (…) the Indian, the Germain, the first temples were trees where the minds of the gods lived, where he traded with them and revealed his will by omens and oracles. “

2. BRIGHTON Evelyne, Capable, Éditions Baudelaire, 2018, p.125. 

3. Def. : Filamentous vegetative apparatus produced by numerous fungi.

4. PierreMeerts continues: “We have known for a long time that the roots are associated with fungi that promote their growth. But what we have known for a short time is that the roots establish a kind of dialogue between them through these mushrooms. The roots emit chemical signals which will be diffused via these fungi and reach another tree. Recent studies show that tree-to-tree communications use the mycelium network of fungi.”

5. Suzanne Simard (ecologist) et Peter Wohlleben, L’intelligence des arbres, 2017. 

6.  from the Greek “pleuron” which means “side” and ôtos, which means “ear”.

Selma BOURDON and Julie MACHIN, Mother Tree, 2020/2021, Work in progress, 

variable dimensions, silicone , leather, speakers, leds, computers, sensors

Résidence : March 2021 & October 2021 – Le Château Ephémère, Carrière sous Poissy, France

010  |  2021

MAS QUE LA CARA PENINSULA

The installation is the result of defragmentation of the skin. The face becomes an image, a mock portrait, an anonymous figure, some pieces of which have disappeared. And the remaining texture takes the form of a landscape on which the gaze wanders. A way to rediscover its bark, to map its face, to explore the hollows and mountains that compose it, to walk on the paths of the complexion.

L’installation est le résultat d’une défragmentation de la peau. Le visage devient image, simulacre de portrait, figure anonyme, dont certains morceaux ont disparu. Et la texture restante prend la forme d’un paysage sur lequel le regard se promene. Un moyen de redécouvrir son écorce, de cartographier son visage, d’explorer les creux et les montagnes qui le compose, de se promener sur les chemins de la carnation.

Julie MACHIN, Màs que la cara peninsula, 2021, video installation

wood, 3d print,  video mapping

Exhibitions : September 2021, COMME IEL VOUS PLAIRA, Atelier Bouillon, Lille, France

009  |  2021

PIEL DE CEBOLLA

The mask refers to that other me, the one that is carefully applied to the skin in the morning, before leaving home. To hide in order to become that other, to want to be other, to surrender by leaving your skin, flesh and body, then wrap yourself in a large bandage. We become an onion, we put on layers, we hide the inside, so that we are no longer raw and keep away from each other. The mask
quarantines our selves, and becomes a semblance of us, the day before we meet again at night.
It becomes a body to be removed. This performance puts us face to face with the porosity of our skin.
This body that moves, like a snake, from which we reveal a new body, this new face that rubs shoulders with the visceral.

Le masque fait référence à cet autre moi, celui que l’on applique soigneusement sur la peau, le matin, avant de sortir de chez soi. Se cacher pour devenir cet autre, de vouloir être autre, de s’abandonner en quittant sa peau, sa chair et son corps, puis s’envelopper dans un grand pansement. On devient un oignon, on se met des couches, on cache le dedans, pour ne plus être à vif et se tenir à distance de l’autre. Le masque
met notre moi en quarantaine, et devient un semblant de nous, le jour, avant que l’on se retrouve le soir.
Il devient un corps qu’il faut supprimer. Cette performance nous place face à la porosité de notre peau.
Ce corps qui se mue, tel un serpent, d’où nous faisons apparaître un nouveau corps, ce nouveau visage qui côtoie le viscéral.

Julie MACHIN, Piel de cebolla, 2021, video performance

7.05″, latex

Exhibitions : September 2021, COMME IEL VOUS PLAIRA, Atelier Bouillon, Lille, France

008  |  2018

WEB SARX PHAGEIN

Web Sarx Phagein is an interactive video installation produced for the Variations Numériques festival (Saint Etienne, 2018), with projected video and a proximity sensor evaluating the presence of the viewer in space. The installation tries to give life to the dead on the web, as many profiles, sites, or blogs that are still animated although their real authors have disappeared. They are there, hidden behind our screen, messing with our internet uses. Visitors can hear and perceive their discussions only by being as still as possible in the space. Then they will be able to hear them speak, make fun, socialize or ask questions about their bodies, their presence on the web.
This work ironically evokes our so-called materiality on the Web, this flesh-eating space, this sarx phagein space. These hybrid encounters, offered in Web Sarx Phagein, with these skin / pixel faces which I like to call “new faces” is an experience which, perhaps, leads us to question our own existence, our own substance, when all our data stays online while our bodies lay underground.
Web Sarx Phagein est une installation vidéo interactive réalisée dans le cadre du festival Variations Numériques (Saint Etienne, 2018), composée d’une vidéo projetée et d’un capteur proximètre évaluant la présence du spectateur dans l’espace. L’installation tente de redonner vie aux morts du web, autant de profils, de sites, ou encore de blogs toujours animés bien que leurs véritables auteurs aient disparus. Ils sont là, cachés derrière notre écran, et se jouent de nos pratiques d’internet.Le visiteur  pourra entendre et percevoir leurs discussions à l’unique condition de se faire le plus discret possible dans l’espace de l’œuvre. Alors seulement, il pourra les entendre parler, se moquer, se rencontrer ou se poser des questions sur leurs corporalités, leurs présences sur la toile.
Cette œuvre évoque avec dérision notre prétendue matérialité sur le Web, ce lieu mangeur de chair, ce lieu sarx phagein. Ces rencontres hybrides proposées dans Web Sarx Phagein avec ses visages peaux/pixels que j’aime appeler les « nouveaux visages » est une expérience qui, peut-être, nous amène à nous questionner sur notre propre existence, notre propre substance, lorsque toutes nos données restent en ligne et que nos corps seront sous terre. 
Julie MACHIN, WEB : Sarx Phagein, 2018, Interactive installation

variable dimensions, balloons, video projection, mapping, sensors, computers

Exhibitions : February 2018 – Variations Numériques Festival , La comète, Saint Etienne, France

007  |  2018

TRACE-IT

Trace-IT is a performance imagined and produced in collaboration with Caroline Di Monte and Charlène Duchêne.

Trace-IT is both the trace of our route and the trace in the city (trace city). It is the highlight of our passages, from presence passing to the absence of our steps. When we walk, we leave an invisible trace of our passages. We wander like ghosts, in our streets, in the city, we cross paths but we remain anonymous… Why wouldn’t these crossing points meet our invisible passages? Trace-it takes over these passages, these paths that we no longer see, these unconsciously traced roads. We make visible what we no longer reflect. Right, then, left, then right, the steps go on toughtlessly; we cross the streets without thinking them, without thinking about the eroding ground beneath our feet. The posture of walking, in performance, is diverted when we make it bent, holding a coal at arm’s length, with which we trace and make visible the grueling, exhausting walk of everyday life, of these streets that pass by, of our urban landscapes. They weave places. In this connection, pedestrian motricities form one of these “tangible systems whose existence effectively make the city”, but which “have no physical receptacles”. They are not localized: they are the ones that spatialize.» 1 Walking in the city would be like a code of subjective exploration that one could decode. “In this permanent investment and appropriation of places, each citizen would then draw routes which would recompose the face of the city …]” 2

Trace-IT est une performance imaginée et réalisée en collaboration avec Caroline Di Monte et Charlène Duchêne.

Trace-IT est à la fois la trace de notre itinéraire et la trace dans la ville (trace city). C’est une mise en exergue de nos passages ; passages de la présence à l’absence de nos pas. Lorsque nous marchons, nous laissons une trace invisible de nos passages. Nous errons tel des fantômes, dans nos rues, dans la ville, nous nous croisons mais restons anonymes… pourquoi ces points de croisements ne seraient-ils pas la rencontre de nos invisibles passages ? Trace-it s’approprie ces passages, ces chemins que nous ne voyions plus, ces routes inconsciemment déjà tracées. Nous rendons visible ce que nous ne réfléchissons plus. Droite, puis, gauche, puis droite, les pas s’enchaînent sans que nous les pensions ; nous traversons les rues sans les réfléchir, sans penser à ce sol sous nos pieds, que nous usons tout un chacun. La posture de la marche, dans la performance, est détournée quand nous l’abandonnons courbées, tenant à bout de bras un charbon, avec lequel nous traçons et rendons visible la marche éprouvante, épuisante du quotidien, de ces rues qui défilent, de nos paysages urbains. « Ils trament les lieux. À cet égard, les motricités piétonnières forment l’un de ces « systèmes réels dont l’existence fait effectivement la cité », mais qui « n’ont aucun réceptacle physique ». Elles ne se localisent pas : ce sont elles qui spatialisent. » 1 La marche en ville serait comme un code d’exploration subjective que l’on pourrait décoder. « Dans cet investissement et cette appropriation permanentes des lieux, chaque citadin dessinerait alors des parcours qui recomposeraient le visage de la ville […] » 2

references
1. Michel de Certeau, Art de faire in L’invention du quotidien. Citant, Ch. Alexander, « la cité semis-traillis, mais non arbre », in Architecture, Mouvement, Continuité, 1967

2. Rachel Thomas. La marche en ville : Une histoire de sens. Espace Geographique, Éditions Belin, 2007, p. 15-26

Caroline Di MONTE, Charlène DUCHENE and Julie MACHIN, Trace-IT, 2018, Happening

charcoal

006  |  2017

ALTERIPSE

alterIPSE is an interactive installation produced in collaboration with Selma Bourdon. It generates spatio-temporal video feedback from a real-time capture of the spectator at regular intervals. It creates a superposition of layers from various temporalities, along with real time, generating furtive, fictitious and random encounters.
The impact of light fluctuates with the waves, drawing the shadows of our specular bodies. They surrender and blend in these fictional places :these fractal video layers intertwined with each other. The flesh is then disembodied into a ghostly reality, an imitation of reality, a mirage. In a quick succession, the other appear, the Self disappears, mixing in strobe ghost images.
alterIPSE strips the Self and establishes a spectral map of past presences, crossed or non-crossed fates. These inter-images, produced by video feedback, become hybrid, unforeseen and improvised meeting places. These subliminal images, with which our body dialogues, revolve around us, sending us back to this Other self (in Latin, alter ipse).
alterIPSE est une installation interactive produite en collaboration avec Selma Bourdon. Elle génère des larsens vidéo spatio-temporel à partir d’une captation en temps réel du spectateur à intervalles réguliers. Se crée alors une superposition de couches de temporalités diverses avec ce temps réel engendrant des rencontres furtives, fictives et aléatoires.
L’impact de la lumière fluctue au gré d’ondes dessinant les ombres de nos corps spéculaires. Ils s’abandonnent et se mêlent dans ces lieux fictifs, ces couches vidéo fractales entrelacées les unes dans les autres. La chair se désincarne alors en une réalité fantomatique, une imitation du réel, un mirage. Une suite d’apparitions de l’autre et de disparitions de soi , se mêle en images stroboscopiques fantôme.
alterIPSE dénude le Soi et établit une carte spectrale de présences passées, destins croisés ou non-croisés. Ces entre-images, produites par un larsen vidéo, deviennent alors des lieux de rencontres hybrides, imprévues et improvisées. Ces images subliminales, avec lesquelles notre corps dialogue, gravitent autour de nous, nous renvoyant à cet Autre soi-même (en latin, alter ipse). 
Selma BOURDON and Julie MACHIN, alterIPSE, 2017,  Interactive installation

variable dimensions, sensors, video projections, lights, computers

Exhibitions : November 2017 – Positive Education #2 Festival, les Forces Motrices, Cité du Design,  Saint Etienne, France

005  |  2015

ANASTYLOSE

“Julie Machin’s heads are not detached from their support. The reason is, her characters only shows herself. Her appearance, however, changes according to the person facing her, like a strange reflection in a distorting mirror. Self-portraits of others” Itzhak Goldberg 1
A dialogue takes place between the artist’s body and the body of “the other”, of the stranger, of the one who stands in front of us. Anastylose shows us body hybrids: meta-bodies. It is also questioning the actual and the virtual, the field of possibilities. These hybrids are body hypotheses, possible bodies. Can this composite body become real? Could it already be? In any case, the field of possibilities is always wider than the reality. Although the body is a rational medium itself, there is confusion between what we believe to be true and what is not. The artist’s body dialogues with the “other”, it assimilates these bodies which do not belong to him, assimilates their gestures, asking us: “How does he see me? How does he perceive me? “It is a playful game of two foreign bodies confronting with each other:” What if you were me? What if I was you ? »
“les têtes de Julie Machin ne sont pas détachées de leur support. Et pour cause, ses personnages ne figurent qu’elle-même. Son apparence toutefois se modifie selon la personne qu’elle a en face, comme un étrange reflet dans un miroir déformant. Autoportraits des autres?” Itzhak Goldberg 1
Un dialogue s’installe entre le corps de l’artiste et le corps de «l’autre», de l’inconnu, de celui qui se tient en face de nous. Anastylose nous présente des hybrides de corps: des méta-corps. C’est également un questionnement sur le réel et le virtuel, sur le champ des possibles. Ces hybrides sont des hypothèses de corps, des possibles. Ce corps composite peut-il devenir réel? Est il envisageable qu’il ne le soit déjà? Quoiqu’il en soit, une évidence, le champ du possible est toujours plus large que celui du réel. Bien que le corps soit un médium rationnel en soi, il y a confusion, entre ce que nous croyons être véritable et ce qui ne l’est pas. Le corps de l’artiste dialogue avec « l’autre », il s’approprie ces corps qui ne lui appartiennent pas, s’approprie leurs gestes et nous questionne : « Comment me voit-il ? Comment me perçoit-il ? » C’est aussi un jeu ludique de deux corps étrangers qui se confrontent : « Si vous étiez moi ? Si j’étais vous ? »
references
1. Text by Itzhak Goldberg: researcher, art historian (face specialist in modern and contemporary art), art critic (Beaux Arts magazine), exhibition curator and lecturer (Paris-X.
Julie MACHIN, Anastylose, 2015,  Video installation, 

variable dimensions, video projections

Exhibitions : September 2016 – Narcisse 2.0, Université Jean Monnet, Saint Etienne, France

                                   May 2016 – Forces Latentes, for the Moly-Sabata prize, Les Forces motrices, Cité du Design, Saint Etienne, France

                                   May 2015 – Maniak(s), galerie Metalab/Reticular, Saint Etienne, France

004  |  2014

IN HARMONY

In Harmony is an interactive installation for performers, resulting from a collaborative project developed during the Labo # 3 Danse Machin workshop at the Mixeur, Cité du Design in Saint Étienne in 2014. This project, born in four days, aimed to bring together different skills (engineers, musicians, artists, designers, dancers, …) around one topic: dance and new technologies. “A smartphone is harnessed to the chest of each participant and transmit their gesture’s acceleration data. To each participant is assigned a sound frequency. Acceleration data from movements modify this frequency. When the device is launched, the participants stand still and their frequencies stand in harmony. As soon as a movement is produced, the overall harmony breaks down. The quest is to get back to it. Dimmed LED projectors are used as a reference for each participant, to meet their initial frequency. Once all the spotlights are full on, the overall harmony is restored. Then it is possible to hear and see the return to the original frequency. “
In Harmony est une installation interactive pour performeurs issue d’un projet collaboratif élaboré lors du workshop Labo#3 Danse Machin au Mixeur de la Cité du Design de Saint Étienne en 2014. Ce projet, né en quatre jours avait pour but de réunir des compétences différentes (ingénieurs, musiciens, artistes, designers, danseurs,…) autour d’une même thématique : la danse et les nouvelles technologies. « Un smartphone est harnaché sur le buste de chaque participants et transmet les données d’accélération de leurs gestes. A chaque participant est attribuée une fréquence sonore. Les données d’accélérations provenant des mouvements modifient cette fréquence. Au lancement du dispositif, les participants sont immobiles et leurs fréquences composent une harmonie sonore. Dès qu’un mouvement est produit, l’harmonie globale se décompose. La quête est d’y revenir. Afin d’avoir des repères sur la fréquence de chacun et celles des autres, des projecteurs LED indiquent en fonction de la puissance lumineuse le rapprochement graduel vers la fréquence initiale. Une fois tous les projecteurs allumés, l’harmonie globale est retrouvée. Ainsi, il est possible d’entendre et de voir le retour à la fréquence initiale. » 
Anais MET DEN ANCXT (Scenocosme), Mahault ANDRIA, Clémence GENATIO, Yvan GONZALES,

Julie MACHIN, Alice MASSON, Pierrick MONNEREAU, Lucas NINARD,

in Harmony, 2014,  Interactive installation

variable dimensions, smartphones (sensors), straps, harnesses, computers, lights, speakers, performers

Exhibition : March 2014 – Labo # 3 Danse Mach in, Le Mixeur, Saint Etienne, France

003  |  2013 / 2016

DE SOI A SOI

De soi à soi is a short videographic transcription of a performance. Born from one of my first video works but also from my Narcisse 2.0 research work, the video simply reveals a double projection with delay. These images reveal my videographic reflection, almost trying to emancipate itself from my body, playing with me and seeking physical contact. In this performance I find myself facing my corporality, or should I say facing the image of my Self, fading out in the projection. A game settles between my body and the projected one: a fictitious body, imprisoned in a video loop system. This bodily illusion I play with evokes current societal phenomena, such as the intangible relationships we can establish today, thanks to all kinds of virtual platforms. Projection is also tied to the idea of reflection and the mirror, concepts that we can connect to the self-obsession that I evoke in my research. I find myself facing this false image of myself, this apparent illusion. A metamorphosis, a hybrid being, constantly following my movements. That is when a distinction imposes : Is self-representation self?
De soi à soi est une courte retranscription vidéographique d’une performance. Issue d’un de mes premiers travaux vidéo mais aussi de mon travail de recherche Narcisse 2.0, la vidéo dévoile simplement une double projection avec du delay. Ces images nous dévoilent mon reflet vidéographique cherchant presque à s’émanciper de mon corps, jouant avec moi et cherchant un contact physique. Dans cette performance je me retrouve face à ma corporéité, ou devrais-je dire face à l’image de mon Moi. Cette dernière s’est évanouie dans la projection. Un jeu s’installe alors entre mon corps et celui projeté : un corps fictif, emprisonné dans un système de boucle vidéo. Cette illusion corporelle avec laquelle je joue, évoque des phénomènes sociétaux actuels, tels que les relations immatérielles que nous pouvons établir aujourd’hui grâce à toutes sortes de plateformes virtuelles . La projection s’apparente aussi à l’idée de reflet, ou celle du miroir, des notions qui nous renvoient à l’obsession de soi que j’évoque dans mes recherches. Je me retrouve alors, face à cette fausse image de moi, cette apparente illusion. Une métamorphose, un être hybride, qui suit mes mouvements sans cesse. C’est alors qu’une distinction s’impose : La représentation de soi est-ce soi ?
Julie MACHIN, De soi à soi, 2013/2016,  Video performance, 

variable dimensions, video projections and camera

Exhibitions : September 2016 – Narcisse 2.0, Université Jean Monnet, Saint Etienne, France

                                   May 2013 – Arythmies, Galerie Les Limbes, Saint Etienne, France

002  |  2013

BILOCA

Biloca is a video installation which gives the illusion of bilocation 1. A camera captures the spectator walking through the room. Then a video feedback system is activated, projecting the image onto a wall, where an outdoor urban space already lays. The memory of a past body is invoked through the video. As for the bilocation, it is direct. The spectator is projected “out of the room”, into another space, where he fades out as he walks, lit a system of diffuse light (the spectator is only lit on its right side while its left side remains in the shade). This double projection, along with the lighting of the subject generates an almost total disappearance of the silhouette. We are then facing a ghost image. Could this disappearing body be spontaneously reborn in another place, the same way it disappeared here?
Biloca est une installation vidéo qui donne l’illusion de la bilocation 1. Une caméra placée dans la pièce capte le spectateur en train de déambuler. Un système de feed-back vidéo est alors activé et projette en différé l’image de ce dernier sur un mur, où y est déjà figuré un espace urbain extérieur. La mémoire d’un corps passé est alors invoquée à travers la vidéo. En ce qui concerne la bilocation, elle est directe. Le spectateur est propulsé « en dehors de la pièce », dans un autre espace, où il disparaît au fur et à mesure de sa marche, grâce à un système de lumière diffuse (le spectateur n’est éclairé que sur sa partie droite tandis que sa partie gauche demeure dans l’ombre). Cette double projection et l’éclairage du sujet engendrent une disparition quasi totale de sa silhouette. On se retrouve alors face à une image fantôme. Ce corps qui disparaît pourrait-il renaître spontanément dans un autre lieu, de la même manière dont il a disparu ici ?
references
1. Def: we speak of bilocation when a person is seen or pretends to be present simultaneously in two separate places.
Julie MACHIN, Biloca, 2013,  Video installation, 

variable dimensions, video projections, camera, lights

001  |  2013

SUPERNOVA

« That evening, a pearl offering is gifted to you on a plate of untouchable desires. These three graces, whose elusive bodily vulnerability escapes the eye are exposed in a corollar way. Cradled by a sublime flow, a delicate lactation, they offer you to play with the doubling of your look. A few drops bared in the crook of a partial revelation, a distancing. Therefore, how to touch the cosmic round trip? Do you think you can witness the blinding fascination of these three virtual promises? How to enjoy a parallel disposal?
To project star dust, the present absence
. » 

 

Hosted by the artist Laurent Quin during his exhibition Anatomie Edo at Les Limbes gallery (Saint Étienne, 2013) Supernova is a one-time video performance. Separated into three simultaneous video live acts : Élodie, in Lille, reading excerpts from a book by Hélène Singer 1; Fanny in Paris, brushing her teeth with her fingers and spitting out repeatedly; I was in Saint Etienne, tearing off a second skin. This latex skin with which I was completely covered in showed a double stripping: from my clothes, and from my skin, which once removed, revealed raw flesh. The spectator, facing the image, was watching the action from the webcam (this eye without an eyelid), pulled away, and condemned to see without being able to touch, like a voyeur.

 « Something that should have been kept hidden and reappeared. Like an unconscious repression that shows again. » 2 

« Ce soir là, une offrande de perles vous est délivrée sur un plateau de désirs intouchables. Ces trois grâces dont la vulnérabilité insaisissable du corps échappe au regard s’exposent de manière corollaire. Bercées par un flux sublime, une lactation délicate, elles vous proposent de jouer avec le dédoublement de votre regard. Quelques gouttes mises à nu dans le creux d’une révélation partielle, une mise à distance. Alors, comment effleurer l’aller-retour cosmique? Pensez vous percer la fascination aveuglante de ces trois promises au virtuel? Comment jouir d’une mise à disposition parallèle?
Projeter de la poussière d’étoiles, l’absence présente. » 

 

A l’invitation de l’artiste Laurent Quin lors de son exposition Anatomie Edo à la galerie Les Limbes (Saint Étienne,2013) Supernova est une performance vidéo à représentation unique. Découpée en trois actes vidéo simultanés et projetée en direct : Élodie, à Lille, lisait des passages d’un livre d’Hélène Singer 1 ; Fanny, à Paris, se brossait les dents avec les doigts et recrachait de manière répétitive ; j’étais à Saint Étienne, et m’arrachais une seconde peau. Cette peau de latex dont j’étais recouverte entièrement donnait à voir un double effeuillage : celui de mes vêtements, et celui de ma peau, qui une fois ôtée, dévoilait une chair à vif. Le spectateur, face à l’image, regardait l’action de la webcam (cette œil sans paupière), mis à distance, et condamné à voir sans pouvoir toucher, tel un voyeur. 

 « Quelque chose qui aurait dû demeurer caché et qui est réapparu. Comme un refoulement inconscient qui se montre à nouveau. » 2 

references
1. Hélène Singer, Expression of the internal body, voice performance, and plastic song, Ed. L’Harmattan, 2011.
2. Cit. Fanny Legros on the Supernova performance.
Eliane ELLS, Fanny LEGROS and Julie MACHIN, Supernova, 2013,  Video performance, 

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Exhibition : November 2013 – Supernova, Galerie Les Limbes, Saint Etienne, France
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